Architecture à la Préhistoire : une typologie en images

Avant-propos :

L'architecture se définit comme étant l'art de concevoir, construire et aménager spatialement des édifices, des lieux et des espaces de vie. Selon Jonathan Glancey, «l'architecture est un moyen de représenter nos rêves, nos espoirs et nos peurs en trois dimensions» . Pour autant, chaque bâtiment a une fonction à laquelle il doit répondre : les bâtiments sont conçus pour servir d'abri, ils sont utiles.  L'architecture c'est aussi une science : elle  met en œuvre des techniques et des principes qui se sont établies progressivement depuis la première construction réalisée par l'homme. 

L'architecture est en relation directe avec les modes de vie et des cultures d'une société dans un espace-temps donné. Des formes différentes d'architectures vont naître de ces différences : des toitures plates ou pentues, l'existence de voûtes, de dômes, de piliers, de poutres, d'arcs..., l'organisation des espaces : plus ouverts ou plus fermés sur l'extérieur, ... et de la mise en relation et en perspective des constructions entre elles...

L'environnement naturel immédiat ou de proximité - essences végétales, roches, minéraux, ... - y joue souvent un rôle essentiel : C'est le cas de l'habitat vernaculaire : réalisé par des non-architecte, ce type de construction n'est pas exubérant, il répond à des besoins modestes d'habitation ; De part les matériaux locaux utilisés, il devient le reflet de l'environnement et s'y inscrit grâce à la justesse de ses proportions. A contrario, les édifices somptueux s'affirment dans le paysage pour marquer le pouvoir, la puissance. Ils s'imposent dans l'espace et dans l'environnement et ne cherchent pas à s'intégrer : Les matériaux et leur mise en œuvre sont généralement plus sophistiqués. 

L'architecture à la Préhistoire :  

L'architecture de la Préhistoire jette les bases de nos constructions passées et actuelles : La construction primitive est riche des premières innovations et des premières prouesses techniques, elle établit les premiers principes. Elle est donc fondatrice.

Les deux premières périodes de la Préhistoire - Paléolithique et Mésolithique - ne produisent pas d'édifices (à proprement parler : au sens de monuments) mais des habitats précaires dont il ne reste que des traces ténues. C'est seulement au Néolithique, moment de leur sédentarisation que les humains construiront, en plus de leurs maisons d'habitations, des édifices de prestige, tels les tumulus ou les cromlechs.

Les archéologues nous livrent le fruit de leurs recherches sur toutes ces périodes préhistoriques : des interprétations et des hypothèses muséales sont envisagées et reconstituées. Les propositions sont multiples et ouvertes : Elles s'appuient non seulement sur les vestiges existants mais aussi sur des expérimentations et s'inspirent des recherches ethnologiques sur les civilisations dites "primitives" ou "archaïques", encore existantes (Jérôme Bimbenet parle de peuples premiers pour les désigner). 

Les différents types de constructions durant la Préhistoire vont du plus rudimentaire au plus élaboré : les premiers abris, les premières huttes, les premières maisons, jusqu'à l'existence de véritables monuments.

On distinguera donc lors la Préhistoire deux types d'habitats :

• L'habitat précaire, habitat nomade au Paléolithique et au Mésolithique ;
• L'habitat sédentaire au Néolithique

- et des monuments :

• Les tumulus et les mégalithes apparus au Néolithique.

 

 

 

 

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