Glossaire Préhistoire :

(Voir PROTOHISTOIRE)

ÂGE DU CUIVRE : (n.m.) Période appelée aussi Chalcolithique. Première étape de développement de la métallurgie, celle du cuivre, elle marque la dernière phase du Néolithique.

(Voir CHALCOLITHIQUE, NÉOLITHIQUE, PROTOHISTOIRE)

ÂGE DU FER : (n.m.) Période historique définie comme étant celle de la dernière phase du développement de la métallurgie à la Protohistoire. Elle est présente dès le II^e millénaire chez les Hittites ; en Europe, elle se répand à la fin de l'âge du bronze. Cette période se subdivise en deux sous-périodes : l'Hallstatt : -1 200 à -500 av. J.-C. ; la Tène : -450 à -25 av. J.-C..

(Voir PROTOHISTOIRE)

ALÊNE : (n.f.) Poinçon en os ou perçoir en silex utilisé pour perforer le cuir. Son usage est attesté dès le Châtelperronien (Paléolithique supérieur : 38 000 à - 32 000 ans avant le présent).

(Voir aussi ARTEFACT, ART MOBILIER)

 
ALLIAGE : (n.m.) Il s’agit d’une association d'un ou plusieurs métaux. Il existe des alliages naturels que l'homme rencontre en quantité importante dans la nature. Ce sont : électrum =or+argent, cuivre+étain, cuivre+arsenic... . L'alliage se fait également artificiellement par fusion de plusieurs métaux pour les mélanger : alliages à base de fer, alliages à base de cuivre, alliages à base d'aluminium. L'alliage confère des qualités nouvelles au métal de base. Par exemple : dans le cas du bronze, alliage de cuivre et d’étain, en fait un matériau très résistant de couleur dorée. 

(Voir aussi FUSION, MÉTALLURGIE, MINERAI, RÉDUCTION )

ANAMORPHOSE : (n.f.) Image résultant de la transformation ou de la déformation d’une représentation pour qu’elle soit visible et compréhensible d’un point de vue précis. Ce principe a souvent été mis en œuvre par les artistes Homos sapiens du Paléolithique supérieur. (Voir ART PARIÉTAL) 

ANATOLIE :  (n.f.) du grec Anatole qui signifie Orient ou lever du soleil ; Région d'Asie mineure, située entre la mer Noire et la mer Méditerranée ; correspond à l'actuelle partie asiatique de la Turquie.

ANTIQUITÉ : (n.f.) 1^re période historique qui fait suite à la Préhistoire et marque l'entrée dans l'histoire des grandes civilisations anciennes ayant un système d'écriture. À partir des premières sources écrites, les historiens ont des connaissances sur le contexte, le mode de vie, les us et coutumes de ces premières civilisations. Cette période s'étend, pour l'Europe, de la fin du Néolithique, vers -3 300 av. J.-C. à la chute de l'Empire romain d'Occident + 476 apr. J.-C..

(Voir aussi HISTOIRE, PREMIERS DOCUMENTS ÉCRITS)

APPARITION DE L'HUMANITÉ : Par cette expression, on désigne l'apparition des tous premiers Homos (= premiers êtres humains) fin du Pliocène, début du Pléistocène. Dans l'ordre d'apparition, les principaux Homos (liste non exhaustive et modifiable) sont : 

• Homo habilis [2.8 à 1.4 millions d'années] Paléolithique archaïque
• Homo rudolfensis [2.4 à 1.4 millions d'années] Paléolithique archaïque
• Homo ergaster [2 à 1 millions d'années] Paléolithique archaïque
• Homo Erectus [-1,8 millions à -300 000 ans] Paléolithique archaïque / Paléolithique inférieur
• Homo heidelbergensis [-800 000 à -300 000] Paléolithique inférieur / Paléolithique moyen 
• Neandertal [ -800 000 à -30 000 ans] Paléolithique moyen / début Paléolithique supérieur
• Homo floresiensis [-100 000 à -60 000 ans] Paléolithique supérieur 
• Homo sapiens  [-300 000 ans à aujourd'hui] Paléolithique supérieur / aujourd'hui

Seule l'espèce Homo sapiens est actuellement encore existante, toutes les autres se sont éteintes. Cette apparition de l'humanité constitue le premier maillon de l'histoire de l'humanité qu'on appelle Préhistoire. La première phase de la Préhistoire se nomme le Paléolithique archaïque. Cette première période est peu connue : les vestiges sont peu nombreux. En fonction de découvertes ou analyses nouvelles des archéologues et paléontologues, ..., les dates d'apparition et la liste des différents Homos identifiés peuvent être modifiés.

(Voir aussi : HOMO, PRÉHISTOIRE, PALÉOLITHIQUE )

ARBORICOLE : (adj.) Qui vit dans les arbres. Les espèces qui vivent dans les arbres présentent des caractéristiques spécifiques : les membres antérieurs et leurs phalanges sont plus longs, l'ensemble des articulations du squelette, plus souples.

On parle d'arboricolisme (terme spécifique utilisé en préhistoire, absent des dictionnaires courants). 

(Voir aussi : AUSTRALOPITHÈQUE)

ARME DE JET : (arme : n.f.) Type d'arme permettant de chasser à distance : lances, javelots, arcs, ... . L'Homo sapiens généralise l'utilisation de ce type d'arme par l'usage d'outils composites : par exemple, la sagaie associée à un propulseur, l'arc à flèche utilisé dès la fin du Paléolithique dans un contexte de forêt.

(Voir ÉPIEU, HAMPE, POINTE À CRAN, PROPULSEUR, SAGAIE)

ART MOBILIER : (n. + adj. m.) Cette expression désigne tous les objets réalisés à partir de blocs mobiles, transportables : outils, armes, statuettes, parures, ... Les objets appartenant à la première partie de la Préhistoire sont réalisés en pierre, en os, en bois de cervidés, en corne, en ivoire, ... ; ils peuvent être sculptées en bas-relief ou en ronde-bosse ou encore gravés et peuvent être peints. À partir du Néolithique, certains objets seront fabriqués en céramique - vases, figurines, ...- et en métal - outils, armes, ustensiles... - . Ils peuvent avoir été retrouvés dans des couches supérieures et nécessitent donc un répertoriage minutieux.

(Voir aussi ARTEFACT, ARME DE JET, BIFACE, BURIN, CÉRAMIQUE, ÉCLAT, ÉPIEU, FUSAÏOLE, GRATTOIR, HAMPE, HERMINETTE, LITHIQUE, MICROLITHE, NUCLÉUS, PENDELOQUE, PERCUTEUR, POINTE À CRAN, POTERIE, PROPULSEUR, RACLOIR, SAGAIE, SPATULE, TRANCHET)

ART PARIÉTAL : (n. + adj. m.) Du latin paries : « paroi » ; Sous cette appellation, on regroupe toutes œuvres d'art présentent sur les parois, le sol, concrétions rocheuses, au fond des grottes. On y trouve des œuvres diverses : dessins, peintures, gravures, sculptures . Il est important d'insister sur la localisation particulière de ces premières œuvres, réalisées dans les profondeurs extrême et quasi inaccessible, loin de toute source naturelle de lumière.

Les œuvres découvertes sont le fait de l'Homo sapiens et ont été crées durant le Paléolithique supérieur. Les plus anciennes découvertes datent de -36 000 ans sur les parois de la grotte Chauvet-Pont-d'Arc en Ardèche (Aurignacien et Gravettien). 

Les thématiques dominantes dans les grottes ornées sont les animaux - cheval, bison, aurochs, bouquetin, cerf, renne, mammouth, rhinocéros laineux, ours, lion des cavernes… -, traités de manière très réaliste. Le bestiaire évolue selon les faciès.

On retrouve aussi une variété de motifs géométriques et dans une infime mesure, des représentations humaines - empreintes de mains, visages gravés, des représentations de sexes masculins et féminins -.

ART RUPESTRE : (n. + adj. m.) Désigne les œuvres réalisées sur les rochers en plein air durant le Néolithique et parfois le Mésolithique. Ce sont essentiellement des gravures, parfois des peintures.

 ARTEFACT : (n.m.) Produits de l'art et de l'industrie ; objets artificiels qui se différencient des objets naturels.

(Voir aussi : ART MOBILIER)

(Des exemples d'artefacts : Voir ARME DE JET, BIFACE, BURIN, CÉRAMIQUE, ÉCLAT, ÉPIEU, FUSAÏOLE, GRATTOIR, HAMPE, HERMINETTE, LITHIQUE, MICROLITHE, NUCLÉUS, PENDELOQUE, PERCUTEUR, POINTE À CRAN, POTERIE, PROPULSEUR, RACLOIR, SAGAIE, SPATULE, TRANCHET)

AURIGNACIEN : (n.m.) Faciès (ou culture) du Paléolithique supérieur qui s'étend de -38 000 à -20 000. Ce serait la première culture Homo sapiens. Son nom provient de la grotte d'Aurignac (Haute-Garonne) découverte par Lartet en 1861. Les caractéristiques de cette culture sont le débitage de lames de silex, le travail des matières animales, tel l'os et l'ivoire (parure), l'apparition de l'art pariétal (grotte Chauvet - Ardèche).

AUROCHS (ou URUS ou URE) : (n.m.) Bœuf sauvage de grande taille, aujourd'hui disparu (extinction définitive au XVII^e siècle apr. J.-C.). Il serait apparu en Inde au Pléistocène inférieur (début du Paléolithique), il y a environ deux millions d'années. C'est l'ancêtre des races bovines domestiques actuelles.

AUSTRALOPITHÈQUE : (n.m.) du grec signifiant «singe du Sud». Genre éteint qui fait partie de la famille des Hominidés. Il en existe plusieurs espèces. Ils ont vécu en Afrique de l'Est - Kenya, Éthiopie -, à l'ouest du rift africain, en Afrique du sud, fin du Miocène, début du Pliocène entre [4 millions et 1 million d'années]. Ils sont bipèdes, arboricoles et omnivores. Ils mesurent entre 1 m et 1,60 m. Ils sont les premiers à tailler des outils en pierre.

Ci-contre : une représentation de Lucy qui est le surnom donné au fossile d'Australopithecus afarensis, découvert en 1974, sur le site de Hadar, en Éthiopie, par une équipe de recherche internationale. Ce fossile est daté de 3,18 millions d'années (Pliocène). La majorité des chercheurs estiment que Lucy n'est pas une ancêtre du genre Homo, mais seulement la représentante d'une branche collatérale.

(Voir aussi : ARBORICOLE)

AVIFORME : (adj.) Type de signe graphique dont la forme s'approche d'un dessin schématique d'oiseau : rectangle étiré, courbé ou rectiligne, prolongé par des appendices. Ce signe se rencontre dans les grottes ornées de Pech-Merle (Lot), Cougnac (Lot), Altamira (Espagne), datant du Paléolithique supérieur, les faciès des œuvres de ces grottes sont le Gravettien et le Magdalénien.

 (Voir aussi : ART PARIÉTAL)

AZILIEN : (n.m.) Faciès culturel appartenant à l'Épipaléolithique, sous-période du Mésolithique, [vers -12 000 à -9 500 ans]. L'origine du nom provient de sa découverte dans la grotte éponyme du Mas-d'Azil en Ariège, par l'archéologue, Edmond Piette en 1887. Les caractéristiques sont : la fabrication de grattoirs courts et de galets plats peints de motifs géométriques à l'ocre rouge. On retrouve se profil de faciès dans toute l'Europe occidentale.

 (Voir aussi : ÉPIPALÉOLITHIQUE, MÉSOLITHIQUE)

B

BAS-RELIEF :  (n.m.) Œuvre sculptée ou modelée présentant peu de saillie par rapport au support : la sculpture est engagée dans le bloc ou la paroi.

(Voir aussi : ART PARIÉTAL)

BIFACE : (n.m.) Outil obtenu par le débitage des deux faces d'un bloc, permettant d'obtenir un tranchant sur le pourtour. L'objet est relativement symétrique, de forme ovale ou triangulaire et est soigneusement façonné. Ce procédé a été identifié en Afrique de l'Est, vers -1,5 million d'années, lors du Paléolithique ancien. Cet outil a été fabriqué par Homo erectus. Le procédé se perpétue ensuite chez Neandertal.

(Voir aussi ARTEFACT, ART MOBILIER, HOMO ERECTUS, INDUSTRIE, LITHIQUE, NUCLÉUS)

BLOC : (n.m.) Terme utilisé par les préhistoriens pour désigner un support mobile à une sculpture ou une gravure -  en pierre en os, en ivoire -. On parle d'art sur bloc.

(Voir aussi ARTEFACT, ART MOBILIER) 

BOS : (n.m.) signifie bœuf en latin ; Cette appellation regroupe les différentes espèces de bœufs sauvages et domestiques. 

BP :  Abréviation qui signifie Before Present (= avant le présent -> AP). C'est un système de calcul qui prend l’année 1950 comme référence du présent (première utilisation de la méthode du radiocarbone). Il est utilisé par les préhistoriens, les géologues et les climatologues. Il existe des tables de traduction et des convertisseurs pour faciliter le repérage et la traduction des datations. 

BURIN : (n.m.) Outil qui se généralise au Paléolithique récent (Magdalénien) : il se présente sous la forme d'une bande étroite, taillée dans un silex, dont l'extrémité est tranchante et biseautée. Cet outil plutôt permet de travailler les matières osseuses.

(Voir aussi ARTEFACT, ART MOBILIER, INDUSTRIE, LITHIQUE) 

BRANDE : (n.f.) Bruyère poussant sur des terrains incultes. Comme le chaume, l'assemblage de brande sert de palissade ou de couverture de toiture à une habitation. Cette utilisation se retrouverait dans l'habitat sédentaire du Néolithique. 

 (Voir aussi : CHAUME )

BROYON : (n.m.) Instrument lithique qui sert à broyer, à réduire des roches en poudre. Il sert dans la fabrications des pigments utilisés pour réaliser les peintures pariétales.

(Voir aussi ART PARIÉTAL, LAMPE)

C

CAIRN : (n.m.) Monticule ou surélévation artificielle constituée d'une superposition de pierres. Ce terme peut recouvrir la définition de tumulus : il sert à marquer un lieu de sépulture (Voir TUMULUS) ou encore pour commérer un événement. Il peut aussi être édifié pour servir de repère dans le paysage. Ce type de construction se retrouvera réalisé plus tard chez les Celtes et chez les tibétains.

(Voir TUMULUS)

CAMBRIEN :  (n.m.) La toute première période géologique de l'éon Phanérozoïque, à l'ère du Paléozoïque. Se situe après le Précambrien. On y voit l'apparition des coquillages.

 (Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? )

CARDIAL : (n.m.) Il s'agit d'une culture archéologique (ou faciès) appartenant au Néolithique (VI^e millénaire). Le nom "cardiale" provient de "cardium edule"  = coque et a été choisi en raison de ces poteries décorées par empreinte de coquillages dans l'argile frais. Ce courant apporte l'agriculture et l'élevage sur les côtes de la Méditerranée, de la Grèce à la péninsule ibérique et au Maroc. Il s'étend ensuite à l'intérieur des terres durant tout le Néolithique.

CÉNOZOÏQUE : (n.m.) L'appellation Cénozoïque remplace à la fois l'ère tertiaire et l'ère quaternaire) ; c'est la troisième ère géologique du Phanérozoïque. Cette ère est composée de trois périodes : le Paléogène, le Néogène et le Quaternaire. Subissant un fort refroidissement, cette ère voit la disparition des dinosaures, l'évolution des oiseaux et des mammifères qui deviennent la faune dominante. Dans sa période intermédiaire, au Néogène,  l'avènement important est  l'apparition des premiers Hominidés  en Afrique et Europe et le développement de leurs lignées.

CÉRAMIQUE : (n.f.) du grec keramos qui signifie « argile ». C'est une appellation générique qui recouvre l'ensemble des objets fabriqués à partir de terre argileuse qui subissent une transformation lors d'une cuisson plus ou moins élevée. C'est le premier art du feu à apparaître à la Préhistoire (avant la métallurgie et le travail du verre). Cette activité nécessite la maîtrise des 4 éléments : la terre, l'eau, le feu et l'air. La céramique est un moyen d'expression artistique qui témoigne d'un art de vivre, les us et coutumes, les pratiques alimentaires ou les pratiques culturelles, … au travers les différents objets réalisés . Traditionnellement utilisée pour réaliser des matériaux de construction - tuiles, briques, … -, des objets des arts de la table - plats, assiettes, cruches, bols, …  , des objets décoratifs - vases, … - ; actuellement, en technologie de pointe, la céramique est utilisée pour des applications médicales, sanitaires ou industrielles.

(Voir aussi ARTEFACT, INDUSTRIE, POTERIE)

CHAÎNE OPÉRATOIRE : (n.f.) Ensemble des gestes effectués pour réaliser un objet. 

CHALCOLITHIQUE : (n.m.) du grec khalkos (cuivre) et lithos (pierre) ; appelé aussi âge du cuivre ; désigne la période du Néolithique qui voit naître la métallurgie, celle du cuivre étant la première. La maîtrise des métaux ne se fait pas dans le même temps partout uniformément. Certains vont produire des métaux, d'autres les utiliser paour fabriquer des outils, d'autres encore vont maintenir l'utilisation de la pierre taillée. Cette maîtrise des métaux s'étend sur une longue période, précocement, environ du -IX^e millénaire jusqu'à  le -III^e millénaire. Elle se généralise au -IV^e millénaire.

(VOIR ÂGE DE CUIVRE)

CHAROGNAGE : (n.m.) Pratique préhistorique qui consiste à récupérer de la viande sur des animaux morts. Ce terme se distingue de la chasse, parce que les animaux ne sont pas tués, ils sont morts naturellement ou ont été tués par d’autres.

CHÂTELPERRONIEN : (n.m.) Faciès (ou culture)du Paléolithique supérieur qui s'étend de -38 000 à -32 000 ; C'est une culture de transition entre le Moustérien et l'Aurignacien attribué au Neandertal ou peut-être les premiers Homos sapiens arrivés en Europe. L'industrie lithique garde les traits du moustériens avec des éclats particuliers (pointes Châtelperroniennes) ; la parure est attestée.

CHOPPER :  (n.m.) Objet préhistorique taillé dans la pierre dans les tous premiers temps de la Préhistoire, au Paléolithique archaïque [vers -2.3 à -2.6 MA]. On le retrouve sur les premiers sites découverts en Afrique, Ethiopie, Tanzanie. Il est caractéristique de la culture Oldowayenne. On utilise aussi l'expression "galet aménagé" car il a été façonné par percussion à partir d'un galet. Il présente des bords tranchants.

(Voir aussi : OLDOWAYEN)

CHRONOLOGIE ABSOLUE : (n.f.) Permet de dater un objet ou un niveau archéologique par rapport à un référentiel. Par exemple : -15 000 avant notre ère (peut s'écrire : -15 000 BP)

CHRONOLOGIE RELATIVE : (n.f.) Permet de dater les couches les unes par rapport aux autres. Par exemple : le niveau Solutréen est antérieur au niveau Gravettien et postérieur Magdalénien dans le sud-ouest de la France et en Espagne.

CHAUME : (n.m.) Tiges de graminées cylindriques, creuses, garnies de nœuds. Mis en assemblage le chaume sert de couverture à la toiture d'une maison (toit de chaume).

 (Voir aussi : BRANDE)

CLAVIFORME : (adj.) Type de signe élaboré en forme de massue ou de clef. Il est composé d'un axe vertical flanqué d'une protubérance hémicirculaire. Il se rencontre dans les grottes ornées de l'Ariège et de Cantabrie et d'Asturies (en Espagne), période magdalénienne (Paléolithique supérieur).

CLAYONNAGE : (n.m.) Claie (ou treillis) formé(e) de pieux et de branchages entrelacés (chaume, brande, osier, branches d'arbres souples : noisetier, saule, coudrier, ...) servant à soutenir les terres, à fermer un passage ou à lutter contre l'érosion des eaux au niveau des berges ; ce dispositif peut aussi servir de clôture, de palissade en extérieur et, dans un habitat, de volet, de porte, de mur, de cloison de séparation, d'isolation, de plancher. Synonymes : canis, treillis, treillage, claie, claire-voie, plessage, clôture, enceinte...

CORDÉ : (n.m.) Culture (ou faciès) du Néolithique qui s'étend au début du III^e millénaire, de la Russie jusqu'à la France. Elle se caractérise par des poteries décorées par empreintes de cordelettes dans l'argile. Elle a aussi produit des haches en pierre, appelées "haches de bataille". 

CRÉTACÉ : (n.m.) Dernier étage de l'ère du Mésozoïque (ou ère secondaire), situé après le Jurassique. Correspond à l'apparition des plantes à fleurs (angiospermes) vers -135 Millions d'années.

 (Voir aussi : MÉSOZOÏQUE) ; (Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? )

CREUSET : (n.m.) Récipient  en argile réfractaire qui sert à faire fondre ou calciner des substances, servant à la fusion du métal. C’est un élément décisif du procédé technique de fonte puisqu’il doit résister à des températures très élevées et également pouvoir être déplacé avec le métal en fusion pour la coulée.

(Voir aussi MÉTALLURGIE)

CRO-MAGNON : (n.m.) L'Homme de Cro-Magnon est un Homo sapiens (ou Homme moderne). Ce terme provient du nom de l'abri sous roches, Cro-Magnon, à Eyzies-de-Tayac en Dordogne où ont été découverts, par Louis et Édouard Lartet en 1868, des squelettes de sapiens datés du Gravettien (Paléolithique supérieur : ~ 27 680 ± 270 BP)

 (Voir HOMO SAPIENS)

CROMLECH : (n.m.) Monument mégalithique du Néolithique constitué d'un assemblage de pierres érigées disposées sur un ou plusieurs cercles. Un menhir peut être disposé au centre. De telles constructions sont souvent orientées en fonction de la position du soleil au moment du solstice.

N.B. Les alignements droits ou sinueux ne sont pas considérés comme des cromlechs. 

Voir aussi  MÈGALITHE

CULTURE : (n.f.) Voir FACIÈS (n.m.)

D

DANUBIEN RUBANÉ : (n.m.) Culture (ou faciès) du Néolithique d'Europe centrale caractérisé par une poterie à décors géométriques. (On dit aussi ou culture rubanée ou Rubané. 

DÉBITAGE : (n.m.) Action de découper, de fractionner en pièces prêtes à l'emploi une roche, un os ou un bois de cervidé. Pour l'industrie lithique, il existe plusieurs formes de débitage d'un nucléus : On parle du débitage Levallois, technique de taille de l'Acheuléen, Paléolithique inférieur, vers [-500 000 ans] : ce type de débitage permet d'obtenir des  silex tranchants - lames, pointes -  de formes homogènes, standardisées. Une autre forme de débitage : le débitage laminaire qui permet d'obtenir des lames, c'est-à-dire des éclats de silex dont la longueur est au moins deux fois supérieur à la largeur. Il est attesté depuis le Paléolithique moyen, vers [-250 000 ans] ; l'obtention en série de lames, de façon standardisée à bords parallèles, est plus tardif : il date du Paléolithique supérieur entre [-40 000 à 35 000 ans].

(Voir aussi LEVALLOIS).

DOMESTICATION : (n.f.) Processus d'élevage des animaux et de culture des plantes afin d'avoir à disposition des aliments et des produits : viande, œufs, lait, laine… ou encore une aide pour le portage ou la traction de charges lourdes. Les espèces domestiquées sont variables d'une région à une autres. Cette domestication est issue dans lent processus qui a commencé dès le Mésolithique pour se répandre au Néolithique. Elle n'implique pas obligatoirement la sédentarisation de l'homme. Certaines sociétés traditionnelles (ou Peuples premiers) en Asie et Afrique connaissent une forme de domestication tout en restant nomades. 

E

ÉCLAT : (n.m.) Fragment de roches obtenu lors du débitage par les artisans préhistoriens ; considéré comme un déchet ou comme un produit réalisé consciemment (cf. le débitage Levallois -> Voir LEVALLOIS) , les éclats sont utilisés bruts ou transformés en outils après retouches.

ÉGYPTE : Zone géographie étroite située de part et d'autre du Nil, dans le Nord-Est du continent africain. Cette région donne naissance à l'une des plus grandes civilisations du bassin méditerranéen, la civilisation égyptienne et dure de [-10 000 à -525 av. J.-C.]. Elle est contemporaine de la civilisation mésopotamienne.

ÉLECTRUM : (n.m.) Alliage naturel d'or et d'argent, appelé aussi or vert à cause de sa couleur jaune pâle avec des reflets vert ou cuivré. L'électrum est utilisé dès le III^e millénaire av. J.-C. dans l'ancien empire d’Égypte comme revêtement au sommet des pyramides et des obélisques ; on le retrouve notamment dans les pièces de monnaie utilisées en Anatolie.

ÉPIEU : (n.m.) Bâton dont la longueur peut atteindre 2 mètres et présentant une pointe à l'extrémité ; un durcissement peut être obtenu par l'action du feu. Il s'agit des premières armes de chasse nécessitant une approche direct avec le gibier, ancêtre du javelot.  

(Voir aussi : ARME DE JET) 

ÉPIPALÉOLITHIQUE : (n.m.) Période archéologique succédant le Paléolithique supérieur, entre [-9 000 ans à -7 000 ans]. Certains auteurs l'ont inclus comme sous-phase du Mésolithique [~ -12 000 à ~ -9 500], d'autres les séparent ces deux phases. Cette période est marquée par un profond changement climatique (fin de la dernière glaciaire), qui apporte des bouleversement dans la faune et la flore. Les Homos  doivent s'adapter et recolonise l'Europe ; leur mode de vie reste celui de chasseur-cueilleur-pêcheur. Les principaux faciès sont au le Sud : l'Azilien (Ariège), le Valorguien (Provence),  le Laborien (Lot-et-Garonne), le Magdalénien final (Dordogne) ; dans le Nord de l'Europe : le Creswellien (Grande-Bretagne), le Tjongérien (Pays-bas), le Hambourgien (Nord-ouest de l'Europe), le Swidérien (Pologne). 

(Voir aussi MÉSOLITHIQUE)

ÉPONYME : (adj.) Signifiant qui donne son nom à quelque chose ou quelqu'un. Les préhistoriens parlent de site éponyme pour désigner le nom donné à une culture (ou faciès). Par exemple : le nom du faciès Magdalénien a été formé du nom du site éponyme de la Madeleine, le terme Acheuléen provient du site de Saint-Acheul pour désigner son faciès, etc.

ESPÈCE : (n.f.) Terme utilisé en biologie pour définir un groupe d'êtres vivants possédant des caractères anatomiques, morphologiques et physiologiques communs, pouvant se reproduire entre eux et dont la descendance est fertile. La paléogénétique a montré que la plupart des groupes homininés fossiles récents porte des portions d'ADN communes. (cf. Neandertal, Homo denisova et Homo sapiens)

F

FACIÈS : (n.m.) Le terme faciès désigne un ensemble d'éléments qui définit les caractéristiques propres à une même culture, à une époque et à un emplacement (région) donnés. L'observation des caractéristiques récurrentes s'appuient, pour la Préhistoire, sur les vestiges existant retrouvés lors des fouilles des différentes industries lithiques. Les archéologues observe la nature, forme et aspect des outils, des armes, des objets, les déchets résultant de la fabrication, les procédés utilisés etc.. Il s'agit de mettre en évidence et de regrouper des façons de faire, les techniques et activités, des comportements. Par exemple : la façon de tailler la pierre, les outils utilisés, l'emplacement géographique choisi, les manifestations esthétiques, le traitement des morts… . Lorsque des caractéristiques communes sont présentes sur un même territoire, on désigne le faciès du nom du site éponyme. Des ressemblances, affinités, différences dans d'autres lieux peuvent être ainsi mise en évidence et des regroupements être établis. 

N.B. On dit aussi faciès culturel pour différencier des autres définitions du terme. Le terme culture est aussi utilisé par certain auteur. On s'approche de la notion de civilisation.

(Voir aussi les différents faciès indiqués dans le glossaire : ACHEULÉEN, ÂGE DES MÉTAUX, AURIGNACIEN, AZILIEN, CHÂTELPERRONIEN, DANUBIEN RUBANÉ, GRAVETTIEN, MAGDALENIEN,MAGLEMOSIEN, MOUSTÉRIEN,  OLDOWAYEN, SAUVETERRIEN, SOLUTRÉEN, TARDENOISE)

FOSSILE : (n.m.) Restes d'organismes empreintes, moules ou traces d'activités retrouvés : le plus souvent il s'agit de parties minéralisées dures d'un organisme.

FUSAÏOLE : (n.f.) Petit objet en forme de disque percé d'un trou central. C'est une pièce d'un fuseau qui assure la rotation régulière pendant le filage et sert de contrepoids. Elle peut être en pierre, en bois, en terre cuite.

(Voir aussi PESON)

FUSION : (n.f.) Désigne le passage d’un élément de l’état solide à l’état liquide. La température de fusion du cuivre et de l'or se situe autour de 1 000°C, celle du bronze à 1950°C, celle du fer vers 1500°C.

(Voir aussi CREUSET, MÉTALLURGIE)

G

Ga : abréviation de  giga-annum : le « G » étant le préfixe pour giga- (« milliard »), « a » signifiant année, en tant qu’unité de mesure. Cette abréviation est utilisée dans diverses disciplines scientifiques telles les sciences de la Terre ou de l'Univers, comme la paléontologie, ...  pour quantifier des durées des échelles de temps géologiques ou astronomiques. (conformément aux normes ISO 31-1 qui définit l'écriture des quantités avec les unités de mesure du Système international (SI)) 

GALET AMÉNAGÉ : Voir CHOPPER ; voir aussi  OLDOWAYEN) 

GLACIATION : (n.f.) Correspond à une période de refroidissement intense et généralisé du climat qu'on nomme aussi période glaciaire. La Terre a connu cinq grandes ères glaciaires : elles ont contribué successivement à la formation des continents, aux variations des niveaux des océans et à l'apport d'eau douce, aux changements climatiques et aux bouleversements de toute la biodiversité - de toutes les espèces vivantes : flore, faune et être humain. Exemples de glaciations :

- La glaciation huronienne [-2,4 à -2,1 milliards d’années] est l'une des premières grandes glaciations. 

D'autres suivront avant l'arrivée des dernières périodes glaciaires au Quaternaire, durant l'époque du Pléistocène. Elles vont se succéder et être entrecoupées d'interglaciaires (= périodes plus tempérées). La première phase glaciaire du Quaternaire a débuté sur le continent antarctique il y a 30 ou 40 Ma (formation de la calotte glaciaire antarctique, des banquises et des glaciers). Les différentes phases du Quaternaire s'étendent sur les périodes historiques débutant au Paléolithique jusqu'au Néolithique à nos jours :

- Günz [-1 200 000 à -860 000], pendant le Paléolithique inférieur au Pléistocène moyen : 
--> interglaciaire Günz-Mindel [-860 000 à -457 000], pendant le Pléistocène moyen
- Mindel [-475 000 à -410 000],au cours du Paléolithique inférieur au Pléistocène moyen
--> interglaciaire Mindel-Riss [-410 000 à -370 000], pendant le Pléistocène moyen
- Riss [-370 000 à -130 000], marque l'entrée dans le Paléolithique moyen au Pléistocène moyen
--> interglaciaire Riss-Würm [-130 000 à -115 000], pendant le Pléistocène supérieur
- Würm [-115 000 à -11 700], commence au début du Paléolithique supérieur au Pléistocène supérieur ; Durant Cette dernière phase glaciaire, les glaciers recouvraient tout le Nord de l'Europe et le niveau de la mer était plus bas qu'aujourd'hui.
--> après glaciation Würm [à partir -115 000 jusqu'à aujourd'hui] : la fin de la dernière période  glaciaire marque le début de l'Holocène et annonce le début du Néolithique. Nous sommes toujours dans cette même période d'après glaciation Würm.

(Voir aussi PLÉISTOCÈNE, QUATERNAIRE,WÜRM) ; (Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? )

GRATTOIR : (n.m.) Outil très répandu utilisé dès le Paléolithique ancien jusqu'au Néolithique qui était très présent dans l'outillage retouché à l'Aurignacien. Il est obtenu en retouchant une lame ou éclat et se reconnaît grâce à son front convexe. Cet outil peut être aménagé sur un support et sert dans le travail des matières souples animales.

GRAVETTIEN : (n.m.) Faciès (ou culture) du Paléolithique supérieur qui se développe entre environ -29 000 à -22 000. Dans le site de la Gravette à Bayac (Dordogne), fouillé en 1930 par Fernand Lacorre, et qui a donné son nom à cette culture, on a retrouvé des pointes de silex, des statuettes féminines (cf. La Vénus de Willendorf en Autriche ou la Dame de Brassempouy), 

des empreintes de mains négatives (à Gargas). Ce faciès se retrouve sur tout le continent européen avec des appellations locales : Périgourdien (Dordogne), Pavlonien (Moravie), Kostienkien (Russie).

H

HACHEREAU : (n.m.) Le mot «hachereau » est dérivé de «hache ». C'est un outil de pierre taillée caractéristique des périodes anciennes de la Préhistoire, en particulier de l'Acheuléen. Ce terme est utilisé à l'origine pour désigner des outils métalliques de différents corps de métier, dont les tonneliers. Henri Breuil, préhistorien, est le premier à l'avoir utilisé en 1924 pour désigner un outil préhistorique.

HAMPE : (n.f.) long manche en bois qui constitue une partie d'une sagaie.

(Voir aussi ARME DE JET, PROPULSEUR, SAGAIE)

HÉMATITE : (n.f.) Minéral composé d'oxyde de fer, de couleur allant du noir au gris en passant par des bruns et des rouges. Lorsque sa couleur est rougeâtre ou brunâtre et qu'elle est associée à de l'argile et mis en pigment, elle porte le nom d'ocre rouge. 

(Voir aussi  OCRE, PIGMENT)

HÉMIONE : (n.m.) Équidé sauvage dont le territoire s’étend aujourd’hui de l’Asie, dite Mineure, à l’Inde. Son corps est plus svelte que celui des chevaux. Bien qu’elle soit réputée peinte dans certaines grottes ornées, il n’y a pas de preuve formelle de sa présence en Europe durant le Paléolithique. 

(Voir aussi ART PARIÉTAL)

HERMINETTE : (n.f.) Outil tranchant employé comme une hache au Néolithique.

(Voir aussi ARTEFACT, NÉOLITHIQUE)

HISTOIRE : (n.f.) Le terme histoire définit l'ensemble des connaissances couvrant les périodes les plus anciennes depuis l'apparition de l'écriture jusqu'à nos jours. L'écriture n'apparaît pas simultanément partout : vont se côtoyer des peuples sans écriture (certains vont toutefois maîtriser l'élevage ou l'agriculture, d'autres vont utiliser des technologies complexes, tel la céramique puis la métallurgie) alors que d'autres dans le même temps d'autres civilisations vont inventer une écriture. Les traces écrites des premiers historiens racontent l'histoire des hommes. Leurs écrits peuvent mentionner les autres peuples sans écriture qu'ils côtoient. Ces civilisations, possédant l'écriture, rentre dans la première période de l'Histoire : l'Antiquité.

(Voir aussi ANTIQUITÉ, PREMIERS DOCUMENTS ÉCRITS)

Ho 

HOLOCÈNE : du grec holos = entier - kainos = récent ; s'étend sur les 10 000 dernières années (c'est-à-dire cette période géologique s’étend jusqu'à l'époque contemporaine) ;  c'est une période interglaciaire (l'après la glaciation Würm) ; elle correspond a un réchauffement climatique, une remontée des océans, l'extinction d'espèces. Les subdivisions de l'Holocène sont le Greenlandien, le Northgrippien et le Meghalayen. Le début de cette période correspond à la sédentarisation de l'homme avec le début de l'agriculture et correspond aux périodes archéologiques du Mésolithique et du Néolithique.

(Voir aussi GLACIATION, NÉOLITHIQUE, WÜRM)

HOMINIDÉS : (n.m.pl.) du latin Hominidae ; Famille de primates qui regroupe tous les représentants de la lignée aboutissant à l'homme. Elle comprend plusieurs espèces différentes dont le bonobo, le chimpanzé, le gorille et l'orang-outan, .... . Les premiers hominidés sont apparus [vers - 7 millions d'années] : il s'agit des Sahelanthropus tchadensis qui vivaient dans le désert du Djourab (actuel Tchad) ; son représentant est connu sous le surnom de Toumaï, découvert en 2001. Des espèces du genre Homo sont apparues plus tardivement encore, au Paléolithique, [vers 2 millions 9 cents-mille ans av. J.C.]. La seule espèce restante actuellement est celle de l'Homo sapiens ou homme moderne (c'est-à-dire nous). On distingue les différents hominidés entre eux par : la denture, la taille du cerveau, la forme de la face, la possibilité d'une bipédie, la possibilité ou non d'avoir un langage articulé, de transmettre des connaissances et d'avoir une vie sociale. Tous les chercheurs n'arrivent pas aux mêmes conclusions.

HOMININÉS : (n.m.pl.) du latin Homininae ; Sous-famille de primates simiiformes de la famille des hominidés ; elle comprend les genres : Ardipithecus, Australopithecus, HOmo, Orrorin, Paranthropus, Sahelanthropus. Ce sont les seuls primates à avoir développé la bipédie comme unique moyen de locomotion.

HOMININES : (n.m.pl.) du latin Hominini ; Sous-famille des hominidés composée par les Australopithèques et les Homos.

(Voir aussi APPARITION DE L'HUMANITÉ) 

Par ordre alphabétique : 

HOMO DENISOVA (ou Denisovien) : Espèce éteinte du genre Homo ; découverte récemment en 2008 dans la grotte de Denisova (montagne de l'Altaï en Sibérie), datant de -48 000 et -30 000 (entre le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur). Son allure est robuste. On retrouve des traces d'ADN de Dénisoviens dans des populations voisines.

HOMO ERECTUS : Le terme erectus provient du latin et signifie dressé, celui qui se tient debout. L'Homo erectus est une espèce aujourd'hui éteinte du genre Homo aux caractéristiques variées qui a vécu en Afrique, en Asie et en Europe, entre environ -1,8 millions et -300 000 ans (entre Paléolithique archaïque et le Paléolithique inférieur). C’est l'un des premiers bipèdes permanents, le premier vrai chasseur. Sa taille est de 1,5 à 1,8 m. On lui attribue la maîtrise du feu vers -400 000 et le façonnage des premiers bifaces. Sur le territoire français, il est représenté à Tautavel (450 000 ans). Son faciès : l'Acheuléen.

HOMO ERGASTER : ou « l'homme artisan », du latin ergaster (du grec ancien érgon, « travail »), est une espèce éteinte du genre Homo. Il est apparu en Afrique il y a environ 1,9 Ma et y sera présent jusqu'à -1 Ma (Paléolithique archaïque).  Il a cohabité avec Homo rudolfensis, Homo habilis, et Paranthropus boisei en Afrique de l'Est, et avec Homo gautengensis et Paranthropus robustus en Afrique australe. Les paléoanthropologues affirment qu'Homo ergaster est doté d'une bipédie avancée et exclusive (elle serait apparue pour la première fois chez cette espèce) : son squelette indique qu'il  peut marcher et courir sur de longues distances. Il utilise des outils de pierre taillée plus élaborés que ses prédécesseurs. Il est considéré comme l'inventeur de l'industrie acheuléenne, apparue en Afrique de l'Est il y a 1,76 Ma :  le biface et le hachereau. On le suppose plus chasseur que charognard sans pouvoir la faire cuire bien que la viande animale consommé. Il colonise l'Ancien Monde à partir de 1,5 Ma (début du Paléolithique inférieur). Il est le descendant de Homo erectus en Asie et d'Homo heidelbergensis en Europe.

HOMO FLORESIENSIS : Espèce d'Homo éteinte dont le fossile a été découvert en 2003, dans une caverne de l'île de Florès (Indonésie). Les fossiles humains retrouvés sont datés entre 100 000 et 60 000 ans (Paléolithique moyen). Il s'agit d'un être humain de très petite taille (1,10 mètre), sans doute le descendant d'un Homo erectus, ayant subi une évolution particulière à son environnement insulaire. Il savait fabriquer des outils et peut-être savait naviguer.

HOMO HABILIS : Espèce d’hominidé identifiée en 1961 en Tanzanie, daté de -2, 4 millions d'années. Il a vécu entre -2,8 et -1,6 MA au Paléolithique archaïque. Il le retrouve en Afrique orientale et en Afrique du Sud (des fossiles nombreux de cette espèce ont été retrouvés dans des grottes, ils sont bien conservés, grâce aux cendres volcaniques). Une querelle entre chercheurs perdure pour lui attribuer son appartenance au genre Homo ou à celui d'Australopithèque : Est-il vraiment le premier Homme ? En effet, la bipédie de l'Homo habilis est à peine plus affirmée que chez les autres australopithèques, ce n'est pas un grand marcheur. Sa taille est très petite (1,3 à 1,5 m), la capacité de son cerveau est de 510 à 675 cm³ et sa dentition indique qu’il était omnivore, mais il est plus charognard que chasseur. Le qualificatif "habilis" (= habile) lui a été attribué, dans l'enthousiasme de la découverte, pour le désigner comme fabricant des premiers outils rudimentaires en silex. Les premiers sites spécialisés dans la taille de la pierre et la boucherie lui sont attribués. Son faciès est l'Oldowayen. Il a cohabité avec l'Homo erectus. 

HOMO HEIDELBERGENSIS : Espèce d'Homo présente en Europe vers -650 000 ans (Paléolithique inférieur) dont l'évolution donnera l'homme de Neandertal. On lui doit la diffusion de l'industrie acheuléenne (-> voir Acheuléen). Son nom provient de l'endroit où a été découverte un mandibule fossile en Allemagne près de Heidelberg.

HOMO NEANDERTHALENSIS : Voir Neandertal

HOMO SAPIENS : appelé aussi Homme moderne (expression qui signifie anatomiquement moderne, c'est-à-dire identique à nous), désignant ainsi la seule lignée vivante actuelle du genre Homo (les autres espèces d'Homos se sont désormais toutes éteintes). L'Homo sapiens serait apparu en Afrique, fin du Pliocène, début du Pléistocène, au Paléolithique moyen, il y a environ -300 000 ans (cette date correspond à la datation du dernier Homo sapiens découvert en 2017, au Maroc à Djebel Irhoud). L'Homo sapiens aurait colonisé ensuite le monde en passant par le Proche-Orient. Il est arrivé en Europe, il y a -45 000 ans environ (fin du Paléolithique moyen) où il a côtoyé Neandertal. Il mesure entre 1,6 et 1,8 m. Il est bipède. Il fabrique des armes composites et des outils en os, en pierre, ivoire, bois de renne. Comme Néandertal, il enterre ses morts. Il orne les grottes de peintures, gravures ou sculptures pariétales au Paléolithique supérieur ; puis crée des œuvres rupestres.

N.B.

L'appellation Homme de Cro-Magnon ou Cro-Magnon est également utilisée dans le langage populaire : ce nom provient du nom de l'abri sous roches, Cro-Magnon des Eyzies en Dordogne, où l'on a découvert des squelettes d'Homo sapiens, datés du Gravettien.

HOMO RULDOLFENSIS : espèce retrouvée à proximité du lac Rodolphe (ancien lac Turkana) au Kenya. Il a vécu entre 2,4 et 1,7 Ma au Paléolithique archaïque. Il est contemporain de Homo habilis. Peu de fossiles ont été retrouvés à l'heure actuelle. Comme pour l'Homo habilis, sa bipédie est plus affirmée que chez le genre Australopithèque et possède encore des aptitudes à l'arboricolisme.

I J

JADÉITE : (n.f.) Minéral de la famille des silicates ; recouvre les appellation de jade et de néphrite. Son aspect vitreux et translucide peut prendre des teintes variant du blanc au gris pâle lorsque la jadéite est pure ; sinon, elle prend des colorations vertes, claires ou foncées, vert-bleu, bleu, rose-violet, pourpre, brun-orange... (fonction des traces de métaux - titane, chrome, manganèse, ... - dans sa composition). Ces minéraux sont exploités, dès le Néolithique, dans les Alpes pour fabriquer des objets de prestiges finement polis (lames de haches, parures, ...). De tels objets, datant de cette période, se retrouvent dans toute l'Europe. 

JURASSIQUE : (n.m.) Deuxième étage de l’ère du Mésozoïque (ou ère secondaire), situé entre le Trias et le Crétacé. Correspond à l'apparition des oiseaux (Archaeopterix) vers -150 Millions d'années.

K, L

LACUSTRE : (adj.) Qui est relatif, qui appartient à un lac.

(Voir aussi : NÉOLITHIQUE, PALAFITTES, PILOTIS)

LAME : (n.f.) Éclat allongé dont la longueur est au moins égale ou supérieure à deux fois la largeur. On obtient ce produit grâce à une préparation élaborée du nucléus et à l'utilisation de percuteur tendre. Ces lames sont utilisées brutes ou transformées pour obtenir de nouveaux outils - grattoir, burin.

(Voir aussi DÉBITAGE, ÉCLAT, LITHIQUE, INDUSTRIE, NUCLÉUS, PERCUTEUR)

LAMPE :  (n.f.) Dispositif portable, réalisé en pierre, calcaire ou grès, permettant l'éclairage : la partie centrale de l'objet circulaire est évidée, permettant la réception d'un combustible (traces avérées de dépôts charbonneux d'un produit de combustion à base de graisse animale). Le manche peut être ouvragé par des décors caractéristiques du Magdalénien (incisions, bouquetins...). Ces brûloirs ont été retrouvés, notamment à Lascaux, dans les parties basses des grottes afin de permettre la réalisation des peintures pariétales. Un nombre élevé de lampes a été retrouvé au pied du panneau de la Grande Vache noire à Lascaux. D'autres sources de lumière avéré ont été découvertes : des foyers répartis dans ces zones sombres des grottes, sans aucune trace d'autres objets ou déchets lithiques ou osseux, ne pouvaient avoir qu'une fonction d'éclairage ; des traces de mouchages sur les parois laissent à supposer également l'utilisation de torches. Paléolithique supérieur, Magdalénien.

LEVALLOIS : Technique de débitage lithique acheuléenne et moustérien, inventée par l'Homo erectus ou/et Neandertal, au Paléolithique moyen dans toute l'Europe, l'Asie occidentale et l'Afrique dès - 400 000 à -300 000 ans. Le débitage Levallois permet l'obtention d'éclats de lames et de pointes de formes et de tailles spécifiques et standardisées (on peut utiliser le terme de gabarits). Ce procédé de débitage a été défini sur le site de Levallois Perret (Hauts-de-Seine) dès 1867.

(Voir aussi  DÉBITAGE )

LEVANT : (n.m.) souvent désigné sous le nom de Proche-Orient , ce terme est utilisé par les archéologues et les historiens pour se référer à cette région, particulièrement aux temps préhistoriques, antiques et médiévaux : l'appellation regroupe les pays bordant la côte orientale de la mer Méditerranée, actuellement : la Syrie, le Liban, la Palestine, Israël , la Jordanie. 

LITHIQUE : (adj.) du grec ancien lithos qui signifie pierre ; Cet adjectif permet de caractériser tous les artefacts qui ont comme support la pierre (quelque soit la roche utilisée : souvent grès ou silex). Les objets obtenus sont issus de techniques de façonnages diverses dont les caractéristiques permettent de définir un faciès (ou culture). On parle d'industries lithiques.

(Voir INDUSTRIE)

LŒSS : (n.m.) Limons formés par des fins grains de sable déposés pendant la période glaciaire. On trouve en Europe des dépôts de plusieurs mètres d'épaisseur. Leur caractéristique est de donner une terre légère et fertile. Les premiers agriculteurs vont installer de préférence sur ce type de terrain. 

M

Ma : abréviation de million d’années. L'abréviation Ma est le raccourci de méga-annum.  Il est constituée du préfixe « méga », symbole M, signifiant « un million » et suivi de «a » pour l'unité dérivée « année ». C'est une unité de mesure du temps, utilisée dans diverses disciplines des sciences de la Terre et de l’Univers pour quantifier des durées géologiques ou astronomiques. C’est  l’unité de base en stratigraphie. (conformément aux normes ISO 31-1 qui définit l'écriture des quantités avec les unités de mesure du Système international (SI))

MACARONIS : (n.m.) Terme utilisé par Henri Breuil, préhistorien (1877-1961) pour désigner des tracés linéaires sinueux. Les contours sont variés et sont exécutés aux doigts dans l’argile molles des parois, des plafonds et des sols des grottes.

(voir aussi : MÉANDRE)

MAGDALENIEN : (n.m.) Faciès (ou culture) du Paléolithique supérieur entre -17 000 à -10 000. Cette culture a été définie sur le site de la Madeleine en Dordogne et s'étend sur toute l'Europe. Elle est caractérisée par la diversité et spécialisation des outils  et armes en pierre et en os. L'art mobilier, ainsi que l'art pariétal sont abondants et riches (grotte de Lascaux).

MAGLEMOSIEN : (n.m.) Faciès culturel du Mésolithique (vers -8 000) sur le site de Maglemose au Danemark et qui s'est développé dans l'Europe du Nord. L'industrie lithique de microlithes est associé à des pics, haches, tranchets et harpons.

MAIN : (n.f.) Motif récurent dans l'art qui se retrouve dès le Paléolithique supérieur en Europe à l'Aurignacien et au Gravettien. Ce motif se trouve ailleurs dans le monde dans les fresques rupestres. Les préhistoriens ont longtemps interprété le dessin de la main comme une pratique primitive de figuration. Aujourd'hui, l'étude plus approfondi des mains représentées - mains gauches, mains droites, hommes, femmes, enfants, complètes ou mutilés, uniques, isolées ou regroupées, associées à d'autres dessins - ouvre sur d'autres pistes de significations : la main comme signe. La symbolique serait encore à découvrir.

(Voir aussi : ART  RUPESTRE) 

MAIN NÉGATIVE : (n.f.) Motif obtenu par la technique du pochoir : La main est appliquée sur la paroi rocheuse, doigts écartés. Le pigment humidifié par la salive est recraché ("crachis") pour pouvoir laisser apparaître la main en silhouette ; ou le pigment peut être aussi humidifié puis projeté à l'aide d'un instrument creusé (os ou bois creusé, paille…). Il a pu être aussi utilisé un "crayon" d'ocre pour réaliser le contour. Le motif est souvent répété. En s'appuyant sur l'indice de Manning (rapport entre les longueurs de l'index et l'annulaire, les chercheurs ont démontré que les mains négatives des grottes ornées pouvaient être l'œuvre de femmes. 

(Voir aussi : ART PARIÉTAL, SOUFFLÉ) 

MAIN POSITIVE : (n.f.) La main sert d'empreinte : une fois enduite de pigments, elle est appliquée sur la paroi rocheuse. Le motif est souvent répété. Le motif peut être associé, comme à Chauvet, d'autres figures animales ou graphiques - tamis ou lignes de points, empreintes de paumes, … -. 

(Voir aussi : ART PARIÉTAL) 

MÉANDRE : (n.m.) Tracé curviligne simple ou multiple sur les parois des grottes argileuses du Paléolithique.

 (Voir aussi : MACARONIS)

MÉGALITHE : (n.m.) de méga « grand » et  lithos, « pierre », en grec ancien ; Terme qui désigne un monument constitués d'une ou plusieurs pierres de très grandes dimensions. Les pierres peuvent être érigées, isolées (menhir) ou assemblées sans mortier, ni ciment, organisées en cercle (cromlech) ou alignées (alignement) suivant une orientation précise. L'acheminement de ces pierres monumentales demande un travail colossal et collectif. Si certains édifices servent de sépultures 

(dolmens, stèles anthropomorphiques), d'autres ne semblent pas avoir cette attribution.  Certains préhistoriens émettent l'hypothèse de lieux consacrés à des cultes. Types d'édifices : menhir (pierre verticale levée, isolée ou plusieurs en alignement), dolmen (plusieurs pierres verticales supportant des blocs horizontaux), cromlech (pierres disposées en cercles), alignements (succession de menhirs ou de stèles anthropomorphiques).

MENHIR : (n.m.) Grand bloc de pierre dressé, parfois orné érigé au Néolithique. 

(Voir aussi MÉGALITHE) 

MÉSOLITHIQUE : (n.m.) du grec ancien mesos, « moyen » et lithos, « pierre », littéralement « âge moyen de la pierre ». Période de transition entre le Paléolithique et le Néolithique. Les dates du Mésolithique sont variables d'une région à l'autre, entre environ [-9 000 à -5 000]. À cette période, on voit des remontées de températures qui vont engendrer des modifications de la faune et la flore en Europe : apparition de cerf, chevreuil, sanglier, lièvre, début de la constitution des forêts de chêne, charme, orme, tilleul... . Le climat tempéré est proche de celui actuel. C'est durant cette période que la partie septentrionale de l'Europe est recolonisée. L'homme y est toujours chasseur, pêcheur, cueilleur. Il s'adapte en inventant de nouvelles techniques et outils : arcs et flèches à microlithes. Dans les régions du Proche-Orient, il élève certains animaux qui acceptent le nomadisme - troupeaux de chèvres, de moutons. et commence à se sédentariser. Les principales cultures, sont le Sauveterrien, le Tardenoisien ou le Castelnovien en France, la culture de Limbourg de la Picardie aux Pays-Bas, le Maglemosien, le Kongemosien au Danemark, et la culture de Kunda à l'est de la Baltique.

(Voir aussi : ÉPIPALÉOLITHIQUE)

MÉSOPOTAMIE : Région du Moyen-Orient (actuellement l'Irak et Iran), pays des deux fleuves, le Tigre et l'Euphrate. Cette partie du monde à développer les grandes civilisations sumérienne, akkadienne, babylonienne, assyrienne et perse, entre le [-X^e millénaire  (-10 000) et le -IV^e siècle (-300) avant notre ère]. Ce sont parmi les premières régions qui ont su se développer et s'organiser (architecture, écriture, administration). Avec la prise de Babylone en -539 av. J.-C. par le perse Cyrus, l'hégémonie culturelle des civilisations mésopotamiennes prend fin.

MÉSOZOÏQUE : de son ancienne appellation, ère secondaire, c'est la deuxième ère géologique du Phanérozoïque. Cette ère géologique est composée de 3 périodes : le Trias, le Jurassique, le Crétacé. Elle correspond à l'arrivée : des mammifères et des dinosaures au Trias vers -220 Millions d'années ; des oiseaux (archæoptéryx) vers -150 Millions d'années au Jurassique ; et des plantes à fleurs (angiospermes) vers -135 Millions d'années au Crétacé.

(Voir aussi : TRIAS, JURASSIQUE, CRÉTACÉ) ; (Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? )

MÉTALLURGIE : (n.f.) Ensemble des procédés de fabrication des métaux à partir d'extraits de minéraux. Par extension, ce terme s'utilise pour désigner toutes industries utilisant les métaux et les alliages de métaux. Les premiers objets de la métallurgie ont été réalisés au Chalcolithique.

(Voir aussi CHALCOLITHIQUE, FUSION, MINERAI, NÉOLITHIQUE, RÉDUCTION )

MICROLITHE : (n.m.) du grec ancien micros, « petit » et lithos, « pierre » ;  il s'agit de lames très petits  (inférieure à 40 mm et d'épaisseur inférieure à 4 mm) issues de la taille de silex. Plusieurs microlithes peuvent être assemblés pour constitués une arme, un outil. Les microlithes sont une industrie lithique spécifique du Mésolithique qui se poursuit au Néolithique. Ils sont de formes géométriques (triangles, trapèzes, segments de cercle).

MINERAI : (n.m.) Il s’agit d’une roche contenant des minéraux dont la teneur en certains éléments chimiques est considérée comme suffisante à son exploitation. Certains minerais sont métallifères : Par exemple minerai de cuivre, minerai de zinc, minerai de fer, ... .

(Voir aussi CHALCOLITHIQUE, FUSION, MÉTALLURGIE, NÉOLITHIQUE, PIGMENT, RÉDUCTION)

MOBILIER : Voir ART MOBILIER

MOUSTÉRIEN : (n.m.) Faciès (ou culture) attribué à l'homme de Neandertal au Paléolithique moyen, qui a été défini sur le site du Moustier, vallée de Vézère en Dordogne, par Gabriel Mortillet en 1872. Cette culture s'étend en Europe, Asie, Afrique du Nord de -300 000 à -30 000 ans. Ces caractéristiques sont un outillage diversifié (pointes, lames, racloirs, bifaces plats) par débitage Levallois (traces de nucléus et  éclats) . Le Moustérien est aussi l’apparition des premières sépultures et des premières préoccupations esthétiques (parures) chez les néandertaliens . Cette culture est présente chez Neandertal et Homo sapiens au Moyen-Orient.

 (Voir aussi BIFACE, DÉBITAGE, ÉCLATS, LAME, LEVALLOIS, LITHIQUE, NEANDERTAL, NUCLEUS, RACLOIR)

N

NATOUFIEN : (n.m.) Culture de chasseurs-cueilleurs du Proche-Orient. Elle s'étendait du nord de l'Égypte au sud de la Turquie entre -12 000 à -9 500 ans (Néolithique). Ce peuple a domestiqué le chien et cueille du blé et de l'orge sauvage. Puis, il va entreprendre un processus de sédentarisation. 

NEANDERTAL : (n.m.) Nom tiré de Neandertal (= vallée de Néander) qui est le nom d'une petite vallée située sur le territoire des villes d'Erkrath et de Mettmann, entre Düsseldorf et Wuppertal (Allemagne) ; on peut trouver plusieurs orthographes ou appellations : Neanderthal, Homo neanderthalensis, Homme de Néandertal ou Néanderthal, Néandertalien. Il s'agit d'une espèce éteinte d'Homo à part entière qui vivait au Paléolithique moyen, d'origine européenne. Il a été présent depuis au moins 200 000 ans : sa disparition se situe au alentour de -40 000 ans BP. Il a côtoyé l'Homo sapiens en Europe. Son apparence est celle d'un homme plus trapu, plus musclé. Il possède un bourrelet osseux au-dessus des yeux et son cerveau est plus volumineux que celui du sapiens. Il mesure entre 1,6 et 1,7 m. Il est bipède. Sa nourriture est riche en viande. Ses outils sont réalisés par débitage Levallois. Parmi les premières sépultures découvertes, certaines sont néandertaliennes. Son faciès : le Moustérien et le Châtelperronien.

(Voir aussi  HOMINIDÉS, HOMININÉS, HOMO, MOUSTÉRIEN, PALÉOLITHIQUE)

NÉCROPOLE : (n.f.) du grec nécros mort  et polis cité, se qui peut se traduire par cité des morts. Le terme nécropole désigne un regroupement de sépultures. Le lieu est situé soit à ciel ouvert, soit dans des parties souterraines, l'ensemble prend un caractère monumental. Les tombes sont de dimensions variables : emplacement, taille de la sépulture, objets retrouvés dépendent de l'importance sociale de la personne inhumée. (cf. la nécropole de Varna en Bulgarie - entre -4 600 et -4 200 ans av. J.-C.), Âge de bronze et de fer.

(Voir aussi NÉOLITHIQUE)

NÉOLITHIQUE : (n.m.) du grec néos, nouveau, et líthos, pierre, désigne littéralement l'« âge de la pierre nouvelle». Terme inventé par John Lubbock pour exprimer la phase de développement des sociétés humaines à partir de l'apparition du polissage de la pierre jusqu'à la découverte des métaux. Elle fait suite au Mésolithique et s'achève à la fin du Chalcolithique : Les dates différentes selon les régions ; on peut retenir comme fourchette de dates : [vers -9 000 ans av. J.-C. à vers -3 500 ans av. J.-C.]. Cette période est marquée par un profond changement de mode de vie de l'homme qui s'approprie la maîtrise de son environnement et de ses moyens d'existence par l'élevage, l'agriculture et sa sédentarisation. Les territoires se dessinent par la construction d'édifices - mégalithes - de villages, de villes et routes. C'est le début des grandes civilisations.

NUCLÉUS : (n.m.) Mot latin signifiant noyau. C'est le bloc de pierre duquel on extrait des éclats utilisables. Sa forme finale est fonction de la technique de taille utilisée.

O

OBSIDIENNE : (n.f.) Roche d'origine volcanique d'aspect vitreux et de coloris foncés. Elle est utilisée dans la fabrication d'armes tranchantes et aussi des bijoux. En Europe on trouve des gisements dans les volcans d'Italie. Ce produit a été commercialisé dans toute la Méditerranée occidentale à partir du Néolithique.

OCRE : (n.f.) Pigment réalisé à partir d'hématites de coloris jaunâtres, rougeâtres à brunâtres (contenant de l'argile et des l'oxyde de fer). Des traces d'ocres avérées ont été retrouvées sous formes variées : poudre, crayons, traces ou frottements sur des objets de parures, sur des outils de broyage ou dans des récipients... Les différentes  couleurs proviennent de minéraux comme la goethite (ocre jaune), l’hématite (ocre rouge) et plus rarement la limonite (ocre brune). La chauffe des pigments permet également leur modification de couleur : Par exemple, la teinte de l'ocre jaune se modifie en passant par l'orange, puis le brun, et pour finir, le rouge. Les traces d'ocre retrouvées prouvent une diversité d'utilisations pouvant aller d'usages corporels à des colorations d'objets, de sculptures, de parois peintes... . Sur le corps, les raisons plausibles peuvent être esthétiques ou utilitaire - se protéger du soleil- ou encore  médicales...). On retrouve également des traces d'ocre dans des sépultures sur les corps et les objets funéraires qui montrent une pratique récurrente : rituel ou décoration ou préservation des corps ou encore action désinfectante...  (cf. les sépultures ocrées en Eurasie, datées du Gravettien). L'utilisation de l'ocre est avérée chez l'Homo sapiens mais également par le Neandertal.

(Voir aussi HÉMATITE, PIGMENT)

OLDOWAYEN : (n.m.) Faciès du Paléolithique archaïque caractérisé par une industrie lithique rudimentaire - galets grossièrement taillés et des éclats qui accompagnent cette taille. Le nom provient des sites archéologiques et fossilifères des gorges d'Olduvai en Tanzanie découvert par Louis et Mary Leakey en 1936. Ce faciès est caractérisé par la production de galets aménagés (ou choppers). Cette industrie s'est développée à partir d'environ [-2 Ma jusqu'à 1,5 Ma]. Sur le site DK1 d'Olduvai, on était retrouvé des pierres disposées en cercle, appelées des «fonds de cabane» par les découvreurs, datées de 1,8 Ma : ce serait les premières traces supposées d'habitats. 

P

PALAFITTE : (n.m.) Construction lacustre du Néolithique, établie sur des pilotis et reliée à la rive par une passerelle.(cf. reconstitution extérieure muséale  au musée des palafittes sur le lac de Constance près d'Unteruhldingen en Allemagne).

 (Voir aussi LACUSTRE, NÉOLITHIQUE, PILOTIS) 

 PALÉOANTHROPOLOGUE : Spécialiste des formes fossiles d'homininés.

(Voir les définitions de FOSSILE, HOMINIDÉS, HOMININES, HOMO)

PALÉOLITHIQUE : (n.m.) du grec palaios (ancien) et lithos (pierre) qui peut se traduire littéralement par « ancienne pierre ». Il s'agit de la première période archéologique de la Préhistoire correspondant à l'apparition de l'homme au Cénozoïque (vers environ – 3 millions d'années environ). L'homme, quelque soit son genre, est nomade, chasseur, pêcheur, cueilleur. Cette période s'étend de [vers -2 900 000 ans av. J.-C.] (fin du Pliocène) jusqu'à la fin du Pléistocène [vers -10 000 ans av. J.-C.]. Le terme, crée par John Lubbock, se décompose en 4 périodes : 

Paléolithique archaïque [-2 900 000 à -650 000 ], Paléolithique inférieur [-650 000 à -300 000], Paléolithique moyen [-300 000 à -35 000],

Paléolithique supérieur [-35 000 à -10 000].

Les principaux faciès, qui sont l'Oldowayen, l'Acheuléen, le Moustérien, le Châtelperronien, l'Aurignacien, le Gravettien, le Solutréen, le Magdalénien, voient la spécialisation progressive des outils, des armes, des objets grâce à l'évolution et la maîtrise des techniques lithiques, osseuses, l'émergence de l'art de la parure et l'apparition de rites funéraires.

(Voir aussi PRÉHISTOIRE)

PALÉONTOLOGIE : (n.f.) du grec palaios = ancien, ontos =vie, logos = étude, science. La paléontologie est la science qui étudie les organismes disparus.

PARANAMITEE : Style d'art rupestre australien défini dans le site du même nom. Il se caractérise par des dessins schématiques d'empreintes (supposition de réalisation des motifs à l'aide d'un cache ou d'un pochoir miniature fabriqué en cire d'abeille). Les motifs incluent des dessins géométriques, des représentations figuratives : empreintes humaines et animales, figures humaines et animales, des objets... Son apparition serait antérieure à l'Holocène.

(Voir aussi ART RUPESTRE)

PARANTHROPUS, BOISEIPARANTHROPUS, AETHIOPICUSPARANTHROPUS ROBUSTUS : Ce sont tous des bipèdes, datés entre 2.5 Ma et 1 Ma. Certains sont capables de fabriquer des outils. Ce ne sont pas, a priori, des ascendants directs du genre Homo.

PARIÉTAL : Du latin paries signifiant « paroi » (Voir ART PARIÉTAL)

PENDELOQUE : (n.f.) Élément de parure perforé afin de pouvoir s'accrocher sur le corps, sur un vêtement, sur un sac... ; forme une des catégories d'objets de prestige à la Préhistoire qui existent depuis le Paléolithique moyen. Les premières parures appartenaient à l'homme de Neandertal. Ils sont fabriqués à partir de coquillages, de vertèbres de poisson ou de canines de cerf (appelées craches ou croches), d'os, de pierres. Ils peuvent être ornementés par des graphismes abstraits : points, traits, rythme de hachures, zig zag, ... ou encore par des représentations figuratives : animaux, entier ou partie, femme (Vénus), sexes masculins ou féminins...

PERÇOIR : (n.m.) (voir ALÊNE )

PERCUTEUR : (n.m.) Outil pour tailler par percussion (galets, os, bois d'animaux, bois végétal) permettant la réalisation des objets lithiques de la Préhistoire. 

PESON : (n.m.) Petit objet lourd perforé de formes variables. C'est l'une des pièces d'un métier à tisser vertical qui permet de mettre en tension chaque fils de chaîne. Ils peuvent être en pierre, en terre cuite...

(Voir aussi FUSAÏOLE)

PEUPLES PREMIERS : (m.pl.) Cette expression désigne les peuples ayant maintenu un mode de vie proche de celui existant à la Préhistoire. Ces peuplades peuvent en subsister à l'époque actuelle. Ils sont les descendants des populations originaires de la région dans laquelle ils vivent s'ils ne sont pas déplacés ou ne l'ont été. Certains tentent de rester à l'écart de nos sociétés et conservent un mode de vie proche de celui de la Préhistoire ou de la Protohistoire : ils sont sans écriture, nomades, chasseurs-cueilleurs, pasteurs ou éleveurs ; ils vivent dans des habitats traditionnels et utilisent des outils rudimentaires. Ils sont en voie de disparition pour divers raisons : sécheresse, déforestation, amplification de l'urbanisation, nouveaux tracés de frontières, colonisation, conflits, famine, épidémies, hygiène, toxicomanie, alcoolisme, perte d'identité culturelle, etc. 

Historiquement et géographiquement, selon les sources, ils sont appelés diversement  : peuples premiers, peuples indigènes, peuples autochtones, aborigènes, peuples racines, premières nations, peuples natifs… . Certaines terminologies discriminantes et péjoratives, comme "peuples primitifs", sont abandonnées.

On les trouve dans différentes régions du monde. Quelques exemples (liste non exhaustive) : - Eurasie : Nénètses (Sibérie), Mongols (Mogolie, Russie, Chine), Kazakhs (Kazakhstan), … ; - Afrique : Touaregs (Sahara, Sahel), Peuls, Pygmées (Afrique centrale) , Massaïs (Kenya, Tanzanie), Bochimans (Afrique australe), …  ; - Amérique : Inuits (Régions arctiques), Micmacs (Canada), Cheyennes, Commanches (Etats-Unis), Mayas (Mexique), … ; - Océanie : Aborigènes (Australie)… .

(Voir aussi PROTOHISTOIRE )

PIERRE POLIE : (n.f.) Caractéristique des industries lithiques du Néolithique. Le polissage de la pierre est obtenu par abrasion pour la rendre lisse et brillante. Haches (herminettes), burins, lames... obtiennent un tranchant régulier et résistant après le façonnage bifacial de roches dures - silex - , ou de roches vertes ou métamorphiques - jadéites, ... - , ou de roches éruptives - basaltes, dolérites... . Les polissoirs sont en grès ou en granite.

(Voir aussi NÉOLITHIQUE)

PIGMENT : (n.m.) Matière colorante naturelle : charbon, oxydes de fer et de manganèse utilisée, dès le Paléolithique, pour la création des peintures pariétales et rupestres ou encore décorer des objets (cf. galets peints du Mas d'Azil). 

 (Voir aussi : OCRE)

PILOTIS : (n.m.) Ensemble de pilots (ou piliers) enfoncés dans l'eau ou dans un terrain peu ferme pour soutenir une construction. Les maisons élevées sur pilotis existe depuis le Néolithique.

 (Voir aussi LACUSTRE, NÉOLITHIQUE, PALAFITTES)

PLÉISTOCÈNE : (n.m.) du grec pleistos = nombreux - kainos = récent ; 1^re époque géologique du Quaternaire (placée avant le Pliocène). Elle comporte les quatre glaciations les plus récentes et trois phases interglaciaires et est donc marqué par d'importants contrastes climatiques ;  La configuration actuelle des continents est identique à celle d'aujourd'hui. Cette époque voit l'apparition et l'extension des premiers Homos, l'extinction des grands mammifères. La fin Pléistocène marque à la fin du Paléolithique.

(Voir aussi : GLACIATION, QUARTENAIRE, PALÈOLITHIQUE) ; (Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? )

PLIOCÈNE : (n.m.) du grec pleîon = plus - kainos : récent ; Seconde époque du Néogène (avant le quaternaire). Elle présente une phase continue de glaciation et voit l'apparition des premiers homininés. Les premiers Homos (= premiers êtres humains) datent de la fin du Pliocène, début du Pléistocène.

 (Voir aussi : GLACIATION, HOMININÈ, HOMO) ;(Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? )

POINÇON : (n.m.) Outil tel qu’un sceau qui sert à imprimer ou marquer une empreinte comme un décor (animaux, personnages) ou une signature (nom du potier ou de l’atelier de production).

POINT : (n.m.) Signe élémentaire peint ou gravé, combiné par alignements ou nappes pour former un semis de points. Ce graphisme se retrouve universellement dans les grottes ornées préhistoriques.

POINTE À CRAN : (n.f.) Pointe de silex finement retouchée et fixée à une hampe de projectile, utilisée pour la chasse ou la pêche. Cette invention date du Solutréen (Paléolithique supérieur), vers -18 000 ans.

(Voir aussi ARME DE JET, HAMPE, SAGAIE)

POLISSOIR : (n.m.) Pierre à gros grain utilisée pour polir d’autres pierres notamment les haches utilisées au Néolithique. 

POTERIE : (n.f.) Ce terme désigne un objet en terre cuite à partir d'argile dont le coloris est variable (blanc, gris , noir, brun, ocre, rouge...). L'appellation regroupe les vases, les récipients, les objets divers à usage domestique. Ce sont des faïences, des grès ou des porcelaines, selon les caractéristiques de l'argile choisi. La fabrication se fait par modelage - montage à colombin -, tournage ou encore moulage. L'objet peut ne pas être cuit : il est alors fragile aux chocs et à l'atmosphère humide. C'est pourquoi, il subit généralement une ou deux cuissons. Les cuissons se font entre 800°C à 1400°C, selon l'argile choisi. Leur finition est variable, brute (terre cuite poreuse) ou vernissée à l'aide d'une glaçure (ou émail) qui rendra l'objet en faïence imperméable ; d'autres qualités d'argiles : les porcelaines sont vitrifiés à la cuisson et les grès le sont partiellement.

(Voir aussi ARTEFACT, CÉRAMIQUE, INDUSTRIE)

PRÉCAMBRIEN : (n.m.) Superéon qui correspond aux premières périodes de la formation de la terre jusqu'à l'arrivée des coquillages et qui dure quelques 3 à 4 milliards d'années.

(Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? )

PRÉHISTOIRE : (n.f.) C'est l'Histoire des hommes comprenant l'ensemble des événements entre :

- l’apparition de l’Humanité (= l'apparition des 1ers Homos) [vers 2 millions 9 cents-mille ans av. J.C.] lors du Quaternaire, fin du Pliocène, début du Pléistocène,
- et l’apparition des premiers documents écrits retrouvés [vers -3 400 av. J.-C.] et à l'emploi des métaux au Chalcolithique entre environ [- 2 500  à -1 800 av. J.-C. ], au début de l'Holocène.
Cette période historique se divise en trois grandes périodes préhistoriques, qui ont été définies en 1865 par le préhistorien John Lubbock, pour désigner les différents âges de la pierre taillée durant la Préhistoire :
- Le Paléolithique : C'est la première période archéologique de la Préhistoire ; elle s'étend de [vers -2 900 000 ans av. J.-C.] (fin du Pliocène) jusqu'à la fin du Pléistocène [vers -10 000 ans av. J.-C.] ; Elle se décompose en plusieurs phases successives : Paléolithique archaïque [environ -2 900 000 à -600 000 av. J.-C.] , Paléolithique inférieur [environ -600 000 à -140 000], Paléolithique moyen [environ -140 000 à -35 000 av. J.-C.] et Paléolithique supérieur [environ -35 000 à -10 000 av. J.-C.].
- Le Mésolithique : période intermédiaire entre le Paléolithique et le Néolithique ; En Europe : entre [environ -10 000 à -7 500 ans av. J.-C.] (fin du Pléistocène au début de l'Holocène)
- Le Néolithique : dernière période de la Préhistoire ; elle correspond au début de l'Holocène ; les dates différentes selon les régions ; on peut retenir comme fourchette de dates : [vers -9 000 ans av. J.-C. à vers -3 500 ans av. J.-C.].

(Voir aussi CHALCOLITHIQUE, HISTOIRE, MÉSOLITHIQUE, NÉOLITHIQUE, PALÉOLITHIQUE, PREMIERS DOCUMENTS ÉCRITS, PROTOHISTOIRE)

PREMIERS DOCUMENTS ÉCRITS : L'écriture est apparue sous des formes différentes dans au moins quatre « foyers de civilisations » maîtrisant de longue date l'agriculture et en plein développement urbain :

• au royaume d'Elam (actuel Liban), en Basse-Mésopotamie (écriture cunéiforme retrouvée sur des tablettes d'argile) ;
• en Égypte : forme d'écriture nommée medouneter = « paroles divines » par les Égyptiens et hierogluphikos  = littéralement « gravures sacrées » par les Grecs et qui donne le terme hiéroglyphe ;
• en Chine : pictogrammes gravés sur des écailles de tortues) ;
• en Amérique précolombienne : calendrier Olmèque qui comprend des glyphes gravés) ; 
•  en bordure méditerranée : inventions de systèmes alphabétiques ou syllabiques.

(Voir aussi : ANTIQUITÉ, HISTOIRE, PROTOHISTOIRE)

PRIMATE : (n.m.) Ordre des mammifères rassemblant les diverses familles : les singes, les lémuriens, les lois, les tarsiers... et également les humains.

PROCHE-ORIENT : (n.m.) Pays du sud-est du bassin méditerranéen : l'Anatolie, la Mésopotamie -entre le Tigre et l'Euphrate -, l'Élam, les pays du Levant et l'Égypte (aujourd'hui : la Turquie, l'Irak, la Syrie, Israël, la Palestine, la Jordanie, l'Égypte).

PROPULSEUR : (n.m.) Instrument taillé en bois de renne créé par les Magdaléniens (Paléolithique supérieur), il y a environ 15 000 ans. Il sert de levier à la projection d'un trait de chasse. L'extrémité du propulseur qui est gardée dans la main du chasseur est souvent sculptée d'une forme animale. Ce principe d'arme est utilisé par les Esquimaux et les Aborigènes.

PROTOHISTOIRE : (n.f.) Terme qui apparaît dès la fin du XIX^e siècle sous l'influence de préhistoriens tel Gabriel Mortillet ; selon les auteurs, ce terme recouvre des définition différentes ; on peut retenir celle-ci : La Protohistoire concerne l'ensemble des populations sans écritures où l'homme maîtrise et gère des ressources naturelles : la subsistance de l'homme peut être assurée par l'élevage ou l'agriculture qui a contribué à une sédentarisation des populations. Les périodes archéologiques concernées par cette appellation de Protohistoire s'étendent du Néolithique jusqu'aux âges des métaux compris. Durant cette période, populations nomades et sédentaires, avec écriture et sans écriture, vont coexister et se côtoyer.

(Voir aussi : CHALCOLITHIQUE, HISTOIRE, NÉOLITHIQUE)

Q 

QUADRANGULAIRE (ou quadrilatère) : (adj.) De forme géométrique non figurative, avec ou sans remplissage, peinte ou gravée dans les grottes magdaléniennes.

QUATERNAIRE : (n.m.) correspond à la 3^e période géologique de l'ère du Cénozoïque. Elle fait suite au Néogène. Elle correspond à celle de l'apparition de l'homme. Les subdivisions actuelles du quaternaire sont : le Pléistocène, l'Holocène. Une dernière époque serait à ajouter : l'Anthropocène (Le terme Anthropocène, qui signifie « l'Ère de l'humain », correspondant à la troisième époque du Quaternaire : elle caractérisera l'ensemble des événements géologiques qui se sont produits depuis que les activités humaines ont une incidence globale significative sur l'écosystème terrestre).

(Voir l'article sur ce site QU'EST-CE QUE L'ÉCHELLE DES TEMPS ? ) 

R

RACLOIR : (n.m.) Outil de pierre du Paléolithique moyen et supérieur ; réalisé par retouche à l'aide d'une lame ou d'un éclat afin de créer un ou plusieurs bords tranchant. Outil très courant au Paléolithique moyen, il sert raboter et parfaire une surface tel le bois ou os. Il apparaît dès l’Acheuléen et au Moustérien (typique de l'industrie de l’Homme de Neandertal).

RAMIFIÉ : Type de signes linéaires branchus du Paléolithique : ressemble à une représentation de fils barbelés.

RÉDUCTION : (n.f.) Opération chimique permettant d’extraire le métal du minerai. Ce procédé passe par l’utilisation d’un four ou foyer de réduction et de systèmes de ventilation qui réduisent l'oxygène. (Voir aussi ALLIAGE, FUSION, MÉTALLURGIE, MINERAI)

RETOUCHE : (n.f.) Opération qui permet d'affiner la forme du silex à l'aide pressions ou de petites percutions.

RIFT AFRICAIN : (n.m.) Fracture géologique à l'Est de l'Afrique. Elle traverse plusieurs pays - Éthiopie, Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda, Burundi, ... - . Elle s'est développée à partir du début du Miocène, il y a 22 à 25 millions d'années. On y trouve des dépôts géologiques accessibles, âgés de plusieurs centaines de milliers d'années.

RUBÉFIÉ : (adj.) Du verbe rubéfier qui signifie rendre rouge. S'utilise pour qualifier la coloration d'une roche contenant des oxydes de fer dont la surface ou la masse de cette roche est de couleur rougeâtre, orange ou rose. On attribue aussi ce qualificatif à de céramiques : céramiques rubéfiés.

RUBÉFACTION : (n.f.) Processus de coloration en rouge du sol par oxydes de fer.

RUBANÉ : (n.m.) Culture (ou faciès) archéologique appelée aussi Céramique linéaire. Il s'agit des premières communautés d'agriculteurs installées en Europe de la mer Noire à l'Atlantique et des Alpes à la Baltique. L'installation s'étend de -5 500 à -4 900 ans. Le nom provient des décors géométriques continus gravés dans l'argile frais. Les villages sont constitués de grandes maisons collectives pouvant atteindre 45 mètre de long.

S

SAGAIE : (n.f.) Lance portant à son extrémité une pointe en bois de renne ou en os. Cette arme de jet fait partie de la panoplie d'armes des chasseurs du Paléolithique supérieur. Seul se sont conservé les pointes de sagaie, aucun long fût en bois végétal ne nous est parvenu. Les Magdaléniens hérissaient les pointes de sagaie de lamelles en silex pour augmenter leur capacité vulnérante. Les formes pouvaient être variées. Synonymes : javelot, lance, flèche, trait.

(Voir aussi ARME DE JET, HAMPE, PROPULSEUR)

SAUVETERRIEN : (n.m.) Faciès Épipaléolithique - période entre le Paléolithique et le Mésolithique - dont le site éponyme est à Sauveterre-la-Lémance (Haute-Garonne). Il s'étend entre -9 500 et -7 500 ans environ dans les région du sud-Ouest, le Massif central et les Alpes. Ce faciès est celui des chasseurs à l'arc dont la caractéristique est la fabrication des outils microlithes.

(Voir aussi : MICROLITHE)

SCHÉMA OPÉRATOIRE : (n.m.) Représentation mentale des principales étapes par lesquelles passe un artisan, un fabricant. Par exemple, à la Préhistoire, pour le tailleur de pierre, il s'agirait des étapes pour transformer des pierres selon un débitage particulier, afin d’obtenir un outil, une arme, objet...

(Voir aussi DÉBITAGE, LEVALLOIS)

SILEX : (n.m.inv.) Roche siliceuse qui affleure dans les dépôts sédimentaires de craies ou d'argiles. L'aspect du silex est souvent brillant et vitrifié, son grain est fin et sa coloration dépend des oxydes qu'il contient. L'obtention de surfaces tranchantes a rendu son utilisation privilégiée durant toute la Préhistoire pour la fabrication des outils. Exemples de roches siliceuses :

• - calcédoine : composé de quartz ; couleur : blanc à brun sombre
• - jaspe : 80 à 95 % de silice ; blanc, beige, rouge, vert, marron voire rosé, noir
• - obsidienne : roche volcanique vitreuse, riche en silice ; couleur : gris, vert foncé, rouge, noir
• - quartz : minéral composé de silice ; couleur variée : incolore, blanc (le plus souvent), gris, jaune, violet, rose, brun, noir, verdâtre, bleuâtre, rouge, vert
• - quartzite : roche siliceuse constituée de cristaux de quartz soudés ; couleur claire.

SILO : (n.m.) Fosse creusée dans la terre pour y conserver des végétaux. 

 
SITE (archéologique préhistorique) : (n.m.) Terme qui définit un lieu de la Préhistoire, un emplacement de fouilles anciennes ou actuelles, un gisement : site de grotte, site de plein air, site de piémont (= vaste plaine près d'un massif montagneux), ... .

 
SOLUTRÉEN : (n.m.) Faciès (ou culture) du Paléolithique supérieur qui se développe entre -22 000 à -17 000 pendant la dernière période glaciaire, en France et en Espagne. Son nom est issu du site de Solutré (Saône-et-Loire), gisement de plein air découvert en 1866 par Adrien Arcelin et Henry de Ferry. Les éléments caractéristiques de ce site sont : les pointes fines de silex en feuille de laurier (ou pointes foliacées) et les blocs sculptés pariétales en bas-relief.

SOUFFLÉ : Technique qui consiste à souffler la peinture sur la paroi pour obtenir des contours diffus ou des dégradés de couleur. C'est le procédé utilisé pour réaliser les mains négatives, dites au pochoir. Le colorant pouvait être directement soufflé par la bouche, à l'état liquide (le "crachis") ou encore à l'aide d'un ustensile creux (le "soufflet").

(Voir aussi ART PARIÉTAL, AURIGNACIEN, MAIN NÉGATIVE)

SPATULE : (n.f.) Outil magdalénien du Paléolithique plat en os au contour, parfois découpé en forme de poisson.

STATUE-MENHIR : (n.f.)  Voir ci-dessous STÈLE ANTHROPOMORPHIQUE

STÈLE ANTHROPOMORPHIQUE : (n.f.)  Expression constituée du mot stèle qui désigne un monument monolithe qui est formé d'une dalle levée verticalement, puis de l'adjectif anthropomorphique. Une stèle anthropomorphique est constituée d'une dalle de pierre sculptée ou gravée afin de prendre l'apparence schématique d'un corps humain, d'un buste et d'un visage humain. Ce type de stèle est réalisé en roche dure - grès ou gneiss - au Néolithique. Elles sont souvent disposées en alignements et servent de lieux de sépultures.

(Voir MÉGALITHE)

STRATIGRAPHIE : (n.f.) Ensemble des couches de dépôts sédimentaires superposées, accumulées au cours du temps formant une série de niveaux d'épaisseurs variables. Les couches se repèrent par leur différence de coloration, granulosité, de nature de la roche. On parle de séquence stratigraphique ou couches stratigraphiques.

T

TARDENOISE : Faciès du Mésolithique défini dans le Tardenois (Aisne) ; s'étend entre -8 400 et -6 000 ans environ dans le  nord du Bassin parisien.

TECTIFORME : Signe graphique en forme de toit ou de hutte, peint ou gravé. Ce motif se retrouve dans seulement quatre grottes ornées magdaléniennes du Périgord (autour des Eyzies-de-Tayac) : Les Combarelles, Font-de-Gaume, Bernifal et Rouffignac.

TERTRE : (n.m.) Désigne une surélévation de terre, isolée dans le paysage dont le sommet est aplati. Si ce monticule est artificiel, il peut recouvrir une sépulture.

(Voir aussi les termes : TUMULUS, CAIRN)

TIRET : (n.m.) Signe élémentaire peint ou gravé qui se multiplie, se combine, s'aligne, se séquence. Il est universellement présent sur les objets, sur les parois des abris et des grottes.

TORCHIS :  (n.m.)  Matériau de remplissage entre une ossature en bois porteuse servant à réaliser des murs ou des cloisons ou des plafonds. Ce dispositif de maçonnerie, ancêtre du béton, est réalisé par mélange de fibres naturelles hachées ou coupées (paille, foin, crin de chevaux...), de terre, d'argile et d'eau. Le mélange humide vient englober un clayonnage (qui lui sert d'armature) ou recouvrir un lattis de bois. Une fois sec, ce matériau devient très dur, très résistant à la pression, offre une bonne isolation au froid, toutefois il résiste moins bien à l'humidité. Synonyme : bauge, pisé, mortier, torchon, adobe. Technique de construction : bousillage, hourdage, colombage, briquetage.

(voir : CLAYONNAGE)

TRANCHET : (n.m.) Outil de pierre à tranchant transversal de 5 à 15 cm du Néolithique.

TRIAS : (n.m.) Premier étage de l'ère du Mésozoïque (ou ère secondaire), situé avant le Jurassique. Correspond à l'apparition des mammifères vers -230 Millions d'années et des dinosaures vers -220 Millions d'années.

(Voir aussi : MÉSOZOÏQUE)

TROGLODYTE : (n.m.) du grec ancien τρωγλοδύτης (de τρώγλη = caverne et δύειν = pénétrer dans, plonger) puis du latin troglodyta. Se dit pour désigner les habitants des cavernes naturelles ou creusés artificiellement dans la roche.
TROGLODYTIQUE : (adj.) Qui est relatif, qui est propre aux troglodytes. Habitat troglodytique, village troglodytique, nécropole troglodytique. N.B. Ce type d'habitat existe depuis la Préhistoire et perdure encore aujourd'hui.

TUMULUS : (n.m.) Grand tertre réalisé artificiellement par l'homme : l'amas de terre est  maintenu par des murets en pierre, des dalles levées... L'ensemble est plus ou moins imposant, souvent de forme conique ou sphérique et peut avoir des ramifications, des couloirs. Ces monuments réalisés au Néolithique servent de lieux de sépultures, individuelles ou collectives. Les tumulus peuvent avoir été utilisés à plusieurs périodes successives et ont pu renfermer des corps et des objets datant de périodes différentes. (cf. les tumulus de Bougon dans les Deux-sèvres).

(Voir aussi : CAIRN, TERTRE)

TYPOLOGIE : (n.f.) Au sens propre : étude des types. Un type se définit selon des caractéristiques morphologiques, techniques et stylistiques. Pour la Préhistoire, par exemple, les préhistoriens étudieront l'ensemble des types d'outils caractérisés dans un faciès culturel, ou une entité culturelle, propre à une période et à une région.

U V

. On les retrouve des Pyrénées à la Sibérie, elles sont absentes des gisements ibériques. Elles mesurent entre 4 et 25 cm.

Elles sont parfois portées en pendeloques grâce à l'existence d'un anneau ou d'une perforation. 

(Voir aussi : ART PARIÉTAL, PALÉOLITHIQUE)

W X Y Z

WÜRM : il s'agit de la dernière période glaciaire qui a duré de [-115 000 à -11 700], durant l'époque géologique du Pléistocène supérieur. Cette période couvre le Paléolithique supérieur.  Cette phase est marquée par des alternances de périodes très froides (les glaciers recouvraient tout le Nord de l'Europe et le niveau de la mer était plus bas qu'aujourd'hui) et des oscillations plus tempérées. La fin de cette période glaciaire, vers -10 000 ans, marque le début de notre époque géologique, l'Holocène et annonce le début du Néolithique.

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Sources :

Glossaires et Lexiques dans des livres :

• Dominique Chapon. Chronologie d'histoire de l'art. éd. Larousse. (ISBN : 2-03-521311-8). -> Dictionnaire-index pp 5 à 69
• Denis VIALOU. La Préhistoire. éd. Gallimard, coll. L'univers des formes. Grandes Civilisations. Espagne : Gallimard, 2006. 320 pages. (ISBN : 2-07-011869- X). -> Glossaire pp.308 à 312
• Patrick PAILLET. Les Arts préhistoriques. éd. Ouest-France. Rennes : Ouest-France, 2006. 127 pages. (ISBN : 2-7373-3501-9). -> Glossaire pp. 118 à 121
• Marylène PATOU-MATHIS, Pascal DEPAEPE. Néandertal. éd. Gallimard, Museum d'histoire naturelle. 2018. 191 pages. (ISBN : 978-2-07-278155-1). -> Glossaire pp. 183 à 185
• Eric LE BRUN, L'Art préhistorique en bande dessinée. Première époque -> Aurignacien [-45 000 à -35 000]. éd. Glénat. 2012. 40 pages. (ISBN : 978-2-7234-8688-0). -> Lexique pp. 37 à 39
• Eric LE BRUN, L'Art préhistorique en bande dessinée. Deuxième époque -> Gravettien - Solutréen [-35 000 à -20 000]. éd. Glénat. 2013. 80 pages. (ISBN : 978-2-7234-9533-2). -> Lexique pp. 76 à 78
• Antoine BALZEAU, Emmanuel ROUDIER. Qui était Néandertal ? Enquête illustrée. éd. Belin. 2016. 95 pages. (978-2-7011-9855-2). -> Lexique p. 94
• Jean-Parie PÉROUSE de MONTCLOS, Le vocabulaire de l'architecture. coll. Principes d'analyse scientifique. éd. Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France. Paris, éd. Imprimerie nationale, 1989. 622 pages (ISBN : 2-11-080961-2)
• Marc GROENEN. Introduction à la Préhistoire. éd. Ellipses. 2009. 208 pages. Format : 14,5 cm x 21 cm. (ISBN :  9782729851316)

Sur le web :

• Le dictionnaire en ligne CNTRL : https://www.cnrtl.fr/definition/
• Banque d'image du musée Louvre -> images d'art : https://art.rmngp.fr/fr/periodes/prehistoire-periode
• Glossaire Lascaux : https://archeologie.culture.fr/lascaux/fr/glossaire
• Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal
• PlanetTerre éduscol : https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/hominides-hominines.xml